Titre chanson : L'alchimie du surfeur
"Je me faufile sur ma planche, Enveloppé dans la fibre"
« … Puis, je glisse sur la lame,
Pour apprivoiser mes peurs,
Volant libre à la lueur,
De l’écume de mes larmes… »
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L'alchimie du surfeur
Paroles : L'alchimie du surfeur
©Stolicar – Code œuvre : 5133966811
Couplet :
Bercé par la houle ondoyante,
Les sens effilés du surfeur,
Je surveille en bon veilleur,
L’infime vague déferlante.
Sur cette planche en éclaireur,
En illuminant la noirceur,
De mes abysses intérieurs,
Je conjure mes torpeurs.
Refrain :
Puis, je glisse sur la lame,
Pour apprivoiser mes peurs,
Volant libre à la lueur,
De l’écume de mes larmes.
Puis, je glisse sur la lame,
Alerte comme un funambule,
Frisant le mur des particules,
Qui valsent avec mon âme
Couplet :
En serpentant sur l’avalanche,
Dans un délicat équilibre,
Je me faufile sur ma planche,
Enveloppé dans la fibre,
Par delà ce torrent d’amour,
Mon corps enluminé, je vibre,
Dans cet aller sans retour,
De tout mon être libre.
Refrain :
Et, je glisse sur la lame,
Pour apprivoiser mes peurs,
Volant libre à la lueur,
De l’écume de mes larmes.
Et, je glisse sur la lame,
Alerte comme un funambule,
Frisant le mur des particules,
Qui valsent avec mon âme
Couplet :
Éjecté d’un tube radieux,
Le temps d’une seconde je savoure
Introverti, dévotieux,
Ce temps d’extase à rebours.
C’est quelque chose de prodigieux,
Qui résonne dans mon intérieur,
En un clin d’œil si précieux,
Dans un déferlement rieur.
Refrain :
Et, je glisse sur la lame,
Pour apprivoiser mes peurs,
Volant libre à la lueur,
De l’écume de mes larmes.
Et, je glisse sur la lame,
Alerte comme un funambule,
Frisant le mur des particules,
Qui valsent avec mon âme
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Inspiration et états d’âme
L’écriture d’une chanson prend souvent sa source dans l’intimité de son auteur. Elle peut être impulsée par des émotions ou des expériences vécues, des observations, une curiosité, des processus, voir des messages transmis au gré de la vie qui ont suscité l’intrigue jusqu’à engendrer la magie de la création. J’ai à coeur de vous témoigner les petits secrets qui ont impulsé chacun de mes textes.
Le texte de cette chanson m’est venu en analogie avec l’idée de se confronter à ses propres peurs qui peuvent parfois paralyser nos propres actions et nous empêcher de nous sentir pleinement vivant. La pratique du surf me rappelle un peu ces anciens chevaliers qui faisaient acte de bravoure en risquant leur propre vie pour la défense de leurs valeurs, de leurs vertus et de leur roi.
Aujourd’hui, ces combats de justes n’impliquent plus que rarement la mise en jeu de sa propre vie. Ce n’est peut-être pas un hasard si on voit fleurir de nombreux sports de l’extrème. En se confrontant à ses peurs jusqu’au péril de sa vie, l’être humain se rapproche plus que jamais de sa propre vérité intérieure. Comme les grimpeurs ou les funambules de l’extrème qui s’aventurent dans leur sport sans aucune sécurité et ou la moindre erreur peut leur couter la vie, le surfeur fait de même en affrontant des vagues hautes parfois comme des immeubles.
La pratique du surf exige à la fois un grand calme intérieur permettant l’observation fine et l’évaluation de chaque situation et en même temps une faculté à oser à des moments clés s’engager corps et âme en dépassant ses peurs pour glisser et dompter les forces de ses propres démons.
Les surfeurs n’ont de choix que de glisser et de rester coûte que coûte debout au risque d’être avalés par la vague et engloutis dans leur propres abysses intérieurs. Leurs émotions sont à leur paroxysme lorsqu’ils réussissent à prendre la vague qu’ils attendaient et à enfin danser avec elle et ce mur de particules qu’ils semblent maitriser jusqu’à la moindre mollécule d’eau.
Soulagés de la pesanteur, ils glissent sur l’eau avec la grâce d’un oiseau et d’un dauphin comme si les esprits de nature avaient pris possession d’eux. Ce n’est que lorsqu’ils sont éjectés du tube que jaillit en eux ce cri provenant directement de leur entraille, cette force de vie qui vient de les faire non pas marcher mais voler au dessus de l’eau.
Stolicar